Réservoir de biodiversité, capteur de carbone, source d’alimentation, régulateur du cycle de l’eau, archive vivante de notre histoire, le sol, c’est bien plus qu’un support pour nos cultures et nos villes !

Retrouvez dans notre étude exploratoire Paysage, Sols et Résilience* :

• les chiffres clés - et illustrés - du stockage carbone selon la nature des sols

• les fonctions de sols et les clefs de leur fertilité

• une évaluation du potentiel agronomique des sols

• les composantes d'une trame boisée et agro-bocagère

Et surtout la planification d'une figure arborée climatique à l'échelle du SCoT du SEPAL (livret 2).

Bonne lecture !

*lauréat de l’AMI ZAN de l'ADEME.

La synthèse | L'étude complète (2 livrets)

Pascal Grappin, également président de la communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges, revient sur une fusion réussie, un plan d’investissement freiné, et de la transformation d'une ancienne ligne de chemin de fer en voie verte qui fera date.

🎧 De quel projet mené à terme êtes-vous le plus fier ?

Je dirais, bien qu'il ne s'agisse pas d'un projet matériel à proprement parler, que je suis particulièrement fier d'avoir réussi à instaurer un climat de confiance et à pacifier les relations au sein d’une communauté de communes regroupant 55 communes et 11 000 habitants. Ce succès est d’autant plus notable qu’il faisait suite à la fusion de trois communautés de communes en 2017, un processus souvent délicat. Et ça, c’est une vraie victoire politique. Sans cohésion, il n’y a pas de vision partagée, ni de projets durables.

🎧 Y a-t-il un projet abouti qui vous laisse malgré tout un léger goût d’inachevé ?

Oui, clairement. Nous avions un plan d’investissement pluriannuel de 11 millions d’euros. La crise du Covid a tout freiné. Aujourd’hui, les chantiers reprennent, mais je sais que beaucoup n’aboutiront pas avant la fin de cette mandature. C’est frustrant, mais on avance.

🎧 Lequel de vos projets marquera l’histoire de votre mandat ?

La "Voie du Tacot". Une ancienne ligne de chemin de fer, qui reliait autrefois Villefranche à Tarare en 2h20, va renaître sous forme de parcours dédiés à la promenade et à la découverte. Plus de 100 km de chemins balisés traverseront les Hautes-Côtes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges, des lieux riches en patrimoine historique et naturels. C’est un projet long, mais qui laissera une trace dans les paysages et les esprits.

« 3 Minutes / 3 Questions dans les conditions du direct » – un format original proposé par Place des Élus en partenariat avec Zepros Territorial.

À l’heure où chaque territoire cherche à conjuguer développement, sobriété et résilience, l’eau s’impose comme un facteur clé des décisions d’aménagement.

La gestion de l’eau ne peut plus être pensée à part. Elle est devenue une grille de lecture transversale, incontournable, pour adapter les politiques publiques aux réalités locales du changement climatique.

Chaque bassin versant possède ses propres logiques : ses ressources, ses tensions, ses vulnérabilités. C’est pourquoi la mise en synergie des politiques de l’eau à l’échelle des bassins et des politiques d’aménagement à l’échelle des territoires administrés devient une priorité stratégique.

Urbanisme, agriculture, industrie, développement économique… tous les choix d’évolution de nos territoires ont un impact sur le cycle de l’eau. Et inversement, sans une connaissance fine et partagée du fonctionnement de la ressource, les décisions prises risquent de manquer leur cible.

La première séquence du congrès de l’ANEB propose d’ouvrir ce chantier : comment articuler efficacement gestion de l’eau et aménagement du territoire ? Quels outils, quelles méthodes, quels acteurs pour construire ensemble des équilibres durables ?

📣 Vous êtes élu, agent ou partenaire local ? Ce rendez-vous est pour vous.

Rejoignez nous au congrès de l’ANEB pour mettre l’eau au cœur des stratégies territoriales.

Des témoignages concrets, des outils, des débats : de quoi repartir mieux armé pour faire avancer votre territoire sur ces sujets importants

👉 Inscription ouverte sur le site de l’ANEB

À Samatan, dans le Gers, la Communauté de Communes du Savès (32 communes, moins de 10 000 habitants) a entrepris une rénovation complète de l’école Yves Chaze, portée par une ambition peu commune en milieu rural.

Objectif : un bâtiment bas carbone et résilient

• 2 300 m² rénovés et reconstruits (école, cantine, ALAE, ALSH)

• Confort d’été et d’hiver garanti

• Moins d’énergie, moins de carbone, plus de bien-être pour les enfants comme pour les enseignants

Pas de recette miracle, mais trois choix qui font la différence :

#1 : Opter pour la géothermie

• 10 sondes à 150 m sous la cour de récré

• Pompe à chaleur eau/eau : couvre 99 % des besoins

• Rafraîchissement passif (géocooling) sans surconsommer

#2 : Coupler avec du solaire

• 30 kWc de PV en toiture

• 70 % d’autoconsommation

• +140 000 € d’économies prévues d’ici 2045

#3 : Repenser la cour comme un îlot de fraîcheur

• Fin des sols bitumés, place aux sols drainants

• Récupération des eaux de pluie

• Cour oasis pour apprendre et jouer dehors

Résultats attendus :

• -59 % de conso énergétique

• -94 % d’émissions CO₂

• Étiquette énergétique A

Une école à l’épreuve du climat de 2050

💡 À retenir pour vos projets :

• Petite commune ≠ petit projet : l’ambition fait la différence

• Penser global, agir local : l’école devient démonstrateur

• Fédérer autour d’un lieu symbolique : élus, parents, enfants, partenaires… tout le monde est embarqué

👉 Besoin d'inspiration ou d'un retour d'expérience ? Cliquez ici

Quand un terrain est situé en zone rouge d’un Plan de Prévention des Risques Incendie (PPRIF), cela signifie qu’il est considéré comme difficile, voire impossible à défendre en cas d’incendie. Certains essaient parfois de faire valoir des solutions alternatives (piscine, citerne privée, borne incendie dans le voisinage…) pour prouver qu’on peut quand même construire. Mais le Conseil d’État a été très clair : seuls les équipements publics (comme les bornes incendie) et la qualité de la voirie (accès pompiers), tels qu’évalués dans le PPRIF, peuvent justifier qu’un projet soit autorisé. Les équipements privés ou les "astuces locales" ne sont pas recevables.

Conseil d’État, 10ᵉ chambre, 29 juillet 2025, n° 488058

À retenir pour mesurer l’enjeu :

• 26 500 hectares : c’est en moyenne la surface de forêts brûlées chaque année en France depuis 1976....

• 1 commune sur 5 sont concernées au niveau nation par le risque incendie (7000 communes).

Sources : Géorisques

Image : Chiffres clés des risques naturels, DataLab

Les Power Purchase Agreement (PPA) s’ouvrent progressivement aux acteurs publics locaux, grâce à l’évolution du cadre législatif (loi APER, transposition de RED II & III). Désormais, les collectivités peuvent signer directement des contrats de long terme avec des producteurs d’électricité renouvelable, sans passer par le marché de gros.

Cette contractualisation permet :

• une maîtrise du coût de l’énergie sur 10 à 20 ans,

• un approvisionnement sécurisé en énergie verte,

• un levier d’action concret pour atteindre les objectifs climat.

👉 Avant de se lancer dans un PPA, mieux vaut…

• Clarifier les besoins énergétiques : identifier les bâtiments concernés, les consommations actuelles et les ambitions de décarbonation.

• Prévoir une durée adaptée au projet: s’assurer de la cohérence avec le cycle de vie des infrastructures concernées

• Anticiper l’entrée en vigueur du contrat : a mise en service des installations de production peut prendre du temps : caler le calendrier.

• Sécuriser l’équilibre contractuel : le contrat doit protéger les intérêts de la collectivité tout en étant attractif pour le producteur. Ne pas négliger l’assistance juridique ou d’un AMO.

• Analyser les contrats annexes : en particulier, vérifier la cohérence avec les contrats de fourniture d’électricité existants ou les démarches d’autoconsommation collective.

🔍 À noter : explorez parallèlement les projets d’autoconsommation collective parfois plus simples à mettre en œuvre qu’un PPA, tout en favorisant une production locale d’énergie avec un ancrage territorial fort (ex. : groupe scolaire + mairie + producteurs locaux).

Les PPA (Projets Partenariaux d’Aménagement) ne sont pas que des usines à gaz... ce sont des accélérateurs de projets, conçus pour associer l’État, les collectivités, les acteurs publics et privés autour d’un même objectif local. Résultat : des projets qui avancent, du foncier mieux maîtrisé, des leviers financiers mutualisés, et un pilotage renforcé côté élu.

À plus petite échelle, ça se décline :

• avec les ORT, pour relancer vos cœurs de ville ou vos bourgs centres (en lien avec les programmes Action Cœur de Ville et Petites Villes de Demain).

• ou les permis d’aménager multisites, pour faire émerger des projets cohérents sur plusieurs fonciers sans tout centraliser.

👉 Ce qui compte, c’est d’ouvrir la porte à des coopérations nouvelles. Ces outils sont là pour vous aider à reprendre la main et créer des projets qui tiennent la route....

📘 Pour aller plus loin : Rapport DGALN sur les PPA – 2025