La plupart des centres-villes se caractérisent par une taille moyenne des ménages bien plus réduite qu’en périphérie. La part majorée des petits logements anciens en locatif privé répond surtout aux besoins des étudiants et jeunes actifs, ou abritent des personnes âgées ; leurs ressources ne permettent pas un déménagement ; de surcroît elles sont attachées à leur quartier, à un petit réseau, et bénéficient d’un meilleur accès aux commerces et services de proximité. Lorsqu’elles décèdent, le logement retrouve une belle attractivité résidentielle, au prix de quelques travaux, et s’adresse à des catégories supérieures, majoritairement en ménages de petite taille.

Les périphéries (dont certaines composantes sont pourtant intégrées à des villes-centres étendues) sont à dominante d’habitat pavillonnaire et ont également reçu les quartiers d’habitat social. Les uns comme les autres accueillent principalement des familles et c’est là que les capacités d’accueil s’accroissent le plus. Mais les zones peuplées vingt à trente ans auparavant avec de faibles densités et un urbanisme tourné vers la voiture individuelle tendent également à vieillir sur place, et posent de nouveaux problèmes, comme l’accès aux soins ou aux centres commerciaux qui ne sont plus de proximité, ou la fermeture des écoles, sans pouvoir être desservies correctement par des transports collectifs…